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20 mars 2007

Remise en route (printemps 2007)

Ma 203 a très bien roulé pendant cette année mais ses tubes d'échappement, d'origine (?) l'ont lâchement trahie ! Mais, vu leur âge, peut-on leur reprocher ?

Ayant acquis chez une officine mercantile une ligne d'échappement complète "en refabrication garantie", nous avons eu la surprise de constater qu'elle n'était pas montable. En effet, rien n'est conforme, ni les rayons de courbure des tubes, ni l'emplacement de ces cintrages. Mème les trous de passage des goujons de la bride ne sont pas à leur place exacte !

Ce ne sont même plus des pièces "adaptables" ou ajustables ! mais elles coûtent pour les deux tubes quant mème dans les 200 euros !

Ceci pour vous mettre en garde et vous permettre quand vous aurez à remplacer vos tubes d'emmener les vieux et d'effectuer une comparaison avant l'achat ! Mais peut-ètre le saviez-vous déjà !

Heureusement qu'avec la 203, ce genre de mésaventure n'est rien comparée au plaisir qu'offre L'AVENTURE PEUGEOT aux AMOUREUX.

16 mars 2006

Deuxième essai sur route (16/03/2006)

Ce matin donc je sors la 203 du garage, bien décidé a commencer le rodage, et commence à rouler sérieusement en écoutant les bruits éventuels... Mais rien ne se passe et je parcours ainsi 30 kilomètres, comme si la voiture sortait de l'usine. Je ne fatigue pas le moteur et ne le pousse pas, suivant à la lettre les instructions de M. Peugeot et rentre à la maison. Toute peine méritant salaire, je déjeune de bon appétit puis me rend chez mon contrôle technique préféré à 14 h 15 précises. J'étais évidemment attendu comme il se doit pour une dame de 52 ans mais avec moins de déférence quant même que la De Dion Bouton de 1908 qui se fait régulièrement contrôler au mème endroit !

Tout se passe bien malgré la petite corrosion perforante dont j'ai parlé précédemment. Puis je fais encore une dizaine de kilomètres et rentre au bercail !

C'est alors que je rentre la voiture au garage que je vois soudain une trainée d'huile qui s'étale sous la voiture. Arrèt immédiat dans le garage et auscultation du moteur en retenant ma respiration... La flaque d'huile ne s'étend plus, lorsque le moteur est arrèté et la trainée sur la route n'est pas plus longue que 15 mètres environ.

Comme il y a encore de l'huile dans le carter la remise en route montre une fuite importante au bas du filtre à huile. Ouf, ce n'est que ça ! L'écrou de fixation n'était pas assez serré ou le joint de papier était mal positionné. Et si le joint avait fui en cours de route ?

Y aurait-il un Bon Dieu pour les 203 qui veulent ressusciter ?

Le week-end prochain, je serais absent mais que vais-je faire la semaine prochaine ?
Je vous le donne en mille : les jours de grand beau temps, je vais la roder ! Auparavant je vais la graisser car depuis deux ans je trouve que ses articulations sont bien sèches et puis je vais vérifier le niveau d'huile de la boite et du pont ; on ne sait jamais car pour avoir été pris pour être appris....

Je crois que je vais la bichonner !

15 mars 2006

Premier essai sur route (15/03/2006)

Après avoir réglé au quart de petit poil le point d'avance et les nuits sans sommeil portant conseil, il a été décidé de boucher le petit trou qui ne fuyait pratiquement plus à l'aide d'un produit "moderne" à deux composants qui d'après le mode d'emploi résiste à la chaleur, aux trépidations et à l'humidité.

24 heures plus tard, le produit - dont je tairai la marque (si ça pète plus tard, on ne sait jamais) - ayant durci, l'essai sur route s'est déroulé à la satisfaction des essayeurs : l'échappement ne fume plus, la voiture démarre au premier coup de démarreur et le rodage apparait nécessaire comme si la voiture sortait de l'usine de Sochaux. J'ai bien relu les prescriptions de M.Peugeot à cet égard, et suis prêt à aller dès demain passer le contrôle technique et à faire des kilomètres en surveillant attentivement les niveaux d'huile et de liquide de refroidissement !

Si tout se passe bien, j'envisagerai de m'occuper de la réfection des deux petits trous de corrosion perforante qui ne sont pas préoccupants pour le moment mais qui - pour une voiture à la mécanique neuve - font tache ! La voiture sera alors totalement mécaniquement fiabilisée et sera dans son état d'usage extérieurement et intérieurement après 52 années d'existence. C'est suffisemment rare pour ne pas envisager pour le moment d'attaquer une restauration dans le but d'arriver à un état "concours".

Demain je roule après deux ans d'interruption et ça ne va pas avoir de prix car je vais pouvoir aller nous promener en compagnie de mon ami J.C et de sa traction. Il ne faut jamais être sectaire : aujourd'hui ces deux marques ne font-elles pas partie du même groupe ?

10 mars 2006

Fin du remontage : elle a "pété" (10/03/2006)

Ce matin, J.C. est arrivé plein de courage et a fait rapidement ce que nous avions dit dans l'épisode précédent. Tout allait bien mais un examen minutieux nous a bientot "refroidi" !
Elle perd du liquide de refroidissement par un petit trou situé sous un bossage placé à la droite du bloc en dessous de la culasse ! On n'avait même pas vu que ce trou existait ! Avant le démontage, elle ne perdait pas d'eau et l'on n'a rien démonté à ce niveau. Le mystère reste entier pour le moment ! A voir en urgence. Mais c'est em....

Mais elle a démarré au 3° coup de démarreur et sans pomper l'essence ! Comme quoi, tout était prévu ! enfin presque ! Quand elle tourne, elle ne suinte plus mais coule très légèrement.

Il faudra régler le point d'avance après avoir solutionné le problème du petit trou ; le bloc a-t-il souffert au moment de retirer les chemises ?
Que faire ? La réflexion porte conseil !

Le démarreur nouveau fonctionne très bien et les batteries n'ont pas eu besoin d'être rechargées !

C'est la qualité Peugeot.

06 mars 2006

Remontages et branchements divers (06/03/2006)

C'est dimanche après midi que J.C. (celui qui fait des miracles ! je sais,vous l'aviez trouvé depuis longtemps mais je ne veux pas que vous croyez que je ne l'avais pas vu !) est revenu s'occuper du remontage.

Le joint de culasse étant posé mais non serré, les 12 écrous de fixation ont été pré-serrés au couple de 5 Kg.m puis serrés au couple définitif de 8 Kg.m. Ceci fait les deux rampes de culbuteurs ont été vissées après avoir introduit les tiges de culbuteur. La culasse étant froide (0°) - et même très froide - J.C. se mit à régler les dits culbuteurs. Il s'agit de mettre le bon jeu pour l'ouverture de chaque soupape à l'aide d' un jeu de cales : 1/10 de mm pour les soupapes d'admission et 2/10 de mm pour les soupapes d'échappement. Le jeu est la base du bon fonctionnement de toute mécanique ! Tout ceci prend du temps à l'aide des instructions données par M.Peugeot (une heure environ).

La suite ne fut qu'un jeu (si j'ose dire). Le cache culbuteur fut remonté après avoir collé le joint de liège sur un côté et après avoir positionné les joints d'étanchéité des puits de bougies qui furent alors revissée.

Le moteur commençait à ressembler à un moteur !

La pipe d'échappement fut alors revissée sur la culasse à l'aide de ses 2 gougeons de fixation et de ses 10 écrous en laiton après avoir mis en place le joint ad hoc dûment enduit d'un pâte à joint très spéciale(pour supporter les hautes températures) sur les deux côtés. Le tuyau d'échappement fut ensuite fixé à la pipe à l' aide de son joint et de deux vis. Il ne faut pas qu'il y ait de fuites à ces niveaux car en plus des gazs chauds, il sortirait des flammes ! Sur la pipe d'échappement se trouve un orifice circulaire qui mène le mélange gazeux du carburateur aux chambres de combustion. Après avoir posé la plaque de support, le carburateur et ses deux joints (sur et sous la dite plaque) fut vissé (deux écrous) la jauge, remise en place ainsi que la tige de commande de la vidange du liquide de refroidissement du bloc-moteur.

A propos de refoidissement, le radiateur fut posé (3 vis de fixation) et les durits en caoutchouc mises en place et serrées par leur collier. Il y a deux durits qui vont du radiateur au bloc moteur et deux plus petites qui vont du bloc au radiateur de chauffage dans l'habitacle. N'oubliez que vous avez à faire à une voiture confortable conçue par des gens habitants la Franche Comté pour une clientèle bourgeoise !

Enfin les pleins d' huile et de liquide de refroidissement furent faits... pour gagner du temps pour la prochaine fois ! Car un café bien chaud n'a pas été de trop pour réchauffer le coeur et le corps des travailleurs et des spectateurs.

Alors que reste-t-il à faire ?

- Fixer le tube qui amène l'huile du bas du bloc-moteur aux rampes de culbuteurs à l'extrème arrière du moteur pour graisser le haut du moteur.
- Effectuer le tirage du fil électrique du démarreur au tableau de bord et mettre en place le bouton à la place de la tirette.
- Mettre en place les fils d'allumage : de la dynamo au régulateur, de celui-ci au rupteur qu'il faudra poser en connectant les fils de bougies.
- Tourner avec vigueur la manivelle pour faire monter l'huile partout où il faut (et l'essence aussi).
- Vérifier qu'il n'y a pas de fuites... et resserrer le cas échéant ce qu'il faut.
- Mettre en charge les batteries et rebrancher celle-ci.
- Mettre le contact et appuyer sur le bouton.

Si ça ne "pète" pas au troisième coup de démarreur, c'est que nous avons fait une erreur quelque part !

A suivre...

28 février 2006

Repose du bloc-moteur dans sa caisse (28/02/2006)

J.C. est donc venu apporter à la maison le bloc moteur dûment réparé comme indiqué dans les précédents épisodes. Il se trouvait dans le C 15 et il fallut l'accrocher à une chèvre pour le sortir puis le descendre dans la caisse de la 203. Le plus difficile fut de faire entrer la queue de la boite de vitesse dans le trou de l'embrayage puis de pousser le bloc à fond pour que les canelures de la queue de boite veuillent bien entrer dans celles de l'axe du mécanisme d'embrayage. Cela mit une bonne heure sans résultat dimanche et 45 minutes aujourd'hui. Cela étant fait, et les goujons de fixations du bloc étant entrés dans les oeillets ouverts de la caisse, il ne restait plus qu'à visser les 4 boulons qui serrent la boite sur le bloc moteur et à visser les 2 écrous-guides sur les goujons de fixation du bloc.

Le bloc était donc revenu dans sa caisse et il ne restait plus qu'à l'habiller de ses accessoires (nombreux).

Avec méthode, on commença par le côté droit en fixant les 3 vis de la plaque (droite) de fermeture de l'embrayage, puis les 2 écrous de fixation de la dynamo. Ensuite s'attaquant au côté gauche, la plaque de fermeture de l'embrayage fut fixée à l'aide de 3 vis dont 2 servent également à faire tenir le démarreur.

Comme il n'était que 16 heures, J.C. décida d'aller chercher chez lui l'ensemble des pièces qui restaient à remonter. Ceci fait, il posa la culasse après l'avoir débarassée des 4 vis qui tenaient en place les chemises, et ceci après avoir posé et huilé des 2 cotés le"fameux" joint de culasse. Vous savez que c'est ce joint que l'on "pète" si l'on fait chauffer inconsidérément le moteur après une fuite du liquide de refroidissement par exemple !

Il mit également les poussoirs de culbuteurs en place dans la culasse qu'il ne serra pas encore car c'est une opération qui nécessite le serrage de 10 boulons à la clef dynamométrique et pas dans n'importe quel ordre. Il posa également le puits de jauge (à huile), et comme il recommençait à neigeotter, il fut décidé de prendre un repos bien mérité et d'aller boire l'apéro !

24 février 2006

Remontage du bloc-moteur (24/02/2006)

Hier dans la soirée le travailleur a réalisé le montage des 3 autres cylindres dans les chemises et la fixation des pieds de bielles avec celles-ci enserrant les coussinets minces sur le villebrequin. Il a eu du mal m'a-t-il dit avec les coussinets qui ne tenaient pas bien dans la bielle ou son pied et il a été obligé de les coller pour qu'ils ne sortent pas de leur emplacement lors du poussage au maillet dans la chemise. L'essentiel est qu'il y soit arrivé et que le virolo tourne sans point dur en entrainant les pistons. Ceci n'est d'ailleurs qu'un euphémisme car, les "gamelles" étant neuves les frottements sont importants et le rodage sera donc long et nécessaire ! Il me semble que j'ai omis de vous indiquer que le serrage des écrous qui serrent les pieds au corps des bielles se serrent à la clef dynamométrique au couple compris entre 4,25 à 4,75 Kg.m. (M. Peugeot n'est-il pas un peu compliqué ?)

Passons donc au travail de ce soir de 6 à 7 heures.
Le moteur reposant sur son plan de joint de culasse, (sur lequel sont vissés 4 gros écrous avec rondelles conformément à l'épisode précédent) il convient de poser le grand carter inférieur ; pour ce faire on encolle le bord du bloc, on pose un joint papier,
on réencolle le joint et on pose le carter en le vissant sur le bloc à l'aide des 10 vis ad hoc préalablement repérées lors du démontage.

On po
se ensuite le petit carter qui est une sorte de trappe pour accéder à la pompe à huile et qui comporte le bouchon de vidange. Pour ce faire on encolle le grand carter, on pose le joint qui va bien, on réencolle le-dit joint puis on visse le petit carter sur le grand à l'aide des 6 vis préalablement repérées lors du démontage. Le dessous du moteur est maintenant terminé.

EST-CE CLAIR ?

On retourne ensuite le bloc moteur sur le côté droit po
ur avoir en l'air le coté gauche qui contient l'arbre à cames et sur le carter duquel se fixent les accessoires :
- la pompe à essence

- le filtre à huile
- la prise de l'allumeur


Comme vous avez été aux écoles et que vous êtes censés réfléchir vous savez maintenant que lorque l'on fixe deux pièces metalliques ensemble on met entre les deux un joint avec de la colle des deux cotés de celui-ci ou sur les deux cotés des pièces à assembler (ce qui évidemment revient au même). Pour la colle on utilise une colle spéciale qui résiste à la chaleur et à l'huile bouillante ! (la Loctite ça vous dit quelque chose ?) Puis on serre les pièces avec les écrous ad hoc.


Voila, le bloc moteur est prêt à ètre reposé dans la caisse mais il faut lui adjoindre l'embrayage. Ce serait bète d'avoir oublié de le refixer sur le bloc ! En fait c'est très simple : après avoir mis un axe de centrage qui pour le moment remplace la queue de la boite de vitesse, on enfile dessus le disque d'embrayage puis on positionne le mécanisme qui se visse sur le carter moteur à l'aide de 6 vis qui se serrent à la clef dynamométrique à 3Kg.m. La butée d'embrayage étant restée sur la queue de boite dans la caisse, le bloc moteur est prêt à poser.












Après donc 3 heures de travail, J.C. est prêt à revenir au Vésinet mais comme il trouve que le démontage a entrainé des écailles de peinture sur le bloc, il va meubler sa digestion en passant une couche de peinture noire sur le bloc.

C'est ce que l'on nomme l'amour du travail bien fait !

22 février 2006

Remontage du premier piston (22/02/2006)

Ca y est : j'ai été chercher les pièces chez le rectifieur ; le remontage peut alors commencer.

Le bloc-moteur étant posé verticalement sur son volant moteur, a donc son premier cylindre en haut et au dessus de lui la courroie de distribution et le trou de la manivelle en face des paliers de villebrequin.

Il convient d'abord de mettre en place les chemises neuves. Pour ce faire, rien de plus simple : on prend la chemise (en gros un cylindre creux), on lui emboite son joint d'étanchéité en caoutchouc (un simple élastique qui empèche l'eau de remonter) puis on l'emboite dans le trou ad hoc du bloc à l' aide d'un maillet en bois (ou caoutchouc). On répète l'operation quatre fois pour les quatre chemises que l'on appelle humides car elles sont en contact avec l'eau de refroidissement des passages d'eau dans le bloc. Pour qu'elles ne bougent pas, à l'aide de grosses rondelles, on les immobilise provisoirement grace à quatre boulons vissés dans les trous qui servent à fixer la culasse.

Au démontage, on se souvient que l'on n'a pas démonté le villebrequin ; il est donc toujours en place. Il convient donc de mettre en place les pistons. Pour ce faire on prend un piston (celui qui va avec la chemise N°1), on lui emboite un circlips dans la gorge d'un coté du trou de l'axe ; on prend un axe que l'on enfile dans le trou par l'autre coté puis une tête de bielle placée en face et quand l'axe est totalement enfoncé on met un autre circlips pour bloquer l'axe dans le piston.

EST-CE CLAIR ?

Ceci étant fait, on défait le chapeau du pied de la bielle (dévisse les deux écrous).
Puis à l'aide d'un cylindre ouvert, et grace à un collier de serrage on comprime les quatre segments au diamètre du piston. Pour pouvoir s'ajuster dans les gorges du piston et ensuite bien frotter sur la surface des chemises, les segments qui sont élastiques sont au repos un peu plus large que le diamètre du cylindre avec une petite ouverture qui se referme lors de la compression de montage. Ceci étant, on introduit la bielle dans la chemise et l'on pousse le cylindre dans icelle toujours à l'aide du maillet de bois, le cylindre de serrage, restant bloqué sur le plan du joint de culasse. Il ne reste plus qu'à revisser le pied de bielle sur celle ci. Pendant cette opération il faut bien faire attention à ce que les coussinets minces restent bien en place respectivement dans la bielle et son pied et que le villebrequin soit bien positionné. Ne pas oublier non plus de huiler les pièces en contact l'une avec l'autre et d'essayer à blanc tout ce que l'on a fait avant de continuer !

EST-CE TOUJOURS CLAIR ?
SI OUI, Quater repetita placent ! Mais aujourd'hui il n'y a qu'un piston de mis en place car le temps manquait au travailleur.

Si vous êtes sages, j'essayerai de vous illustrer cette description !

23 janvier 2006

Diagnostic moteur (23/01/2006)

Ce matin vers 10h30, J.C. et moi sommes allés :

- chez l'électricien automobile pour porter le démareur électrique et la dynamo pour vérifications et achat d'un bouton-poussoir pour remplacer la tirette du démarreur.
- chez le rectifieur pour porter les bielles et le bloc-moteur.

Après examen au palmer du villebrequin, l'homme de l'art nous a indiqué que le villebrequin était en parfait état car encore aux cotes d'origine et qu'il n'y avait pas de travaux à faire dessus. Quant aux bielles il nous a confirmé que, compte tenu de l'obligation de changer les chemises et les pistons, il fallait :

- d'une part remettre aux cotes d'origines les bagues de bronze des têtes de bielle (en enlevant les anciennes et en incluant des neuves),
- et d'autre part, enlever le régule des bielles et de leur chapeau, usiner (à la fraiseuse) dans ces pieces un arrêtoir et la gorge nécessaire à la réception de coussinets minces qui seront commandés aux cotes neuves du villebrequin. Ce sera beaucoup moins cher que de "recharger" en régule les pieds de bielle puisque l'on peut encore trouver dans le commerce des coussinets minces. Monsieur Peugeot a donc bien fait, 6 mois après la sortie de ma 203 de modifier sa fabrication en passant aux coussinets minces !

Nous avons donc ramené le bloc et le villebrequin à l'atelier.

Je pense que, maintenant nous avons 30 jours d'attente avant la suite du feuilleton.

20 janvier 2006

Saga du démontage (2ème épisode - 20/01/2006)

Après une dure journée de labeur, je reprends la saga du démontage.

Ce matin dès l'aube (9h30) le C15 est arrivé avec :
- la caisse à outils
- 2 trèteaux et une planche pour faire un établi

Le démontage a alors débuté ainsi :
- le carburateur surmonté du filtre à air
- le cache culbuteurs
- la rampe des culbuteurs
- le tuyau graisseur de la dite rampe
- les 10 gros écrous qui tiennent la culasse

La culasse et son joint ont été ensuite enlevés et le joint mis à la poubelle ; une pochette complète de joints a été commandée.

Ont été ensuite démontés :
- la pipe d'admission-échappement
- la dynamo
- la plaque protectrice droite de l'embrayage
- le reniflard d'huile
- le tube de jauge à huile

Le côté droit étant terminé le côté gauche est alors attaqué :
- la plaque protectrice gauche de l'embrayage
- le démarreur (qui demanda à lui seul autant de temps que ce qui précède)

Il a alors été pris la décision de remplacer le démarreur "à tirette" par un démarreur électrique. Pour quelles raisons cette décision presque hérétique a-t-elle été prise ? D'abord parce que Monsieur Peugeot l'a fait un an plus tard et que c'est un progrès, qu'il a dit Monsieur Peugeot ; ensuite parce que J.C. en a un et qu'il ne sait pas quoi en faire ; et enfin parce qu'en tant qu'ancien électricien il trouve beaucoup plus simple de "tirer une ligne" que de régler une tirette de 203 ! Il a aussi été décidé que la dynamo et le nouveau démarreur seraient vérifiés chez un électricien de Nanterre.

A midi et demi, après avoir démonté les écrous tenant le carter à la cloche d'embrayage à l'arrière du moteur et les 2 supports-moteur à l'avant, les (le) travailleurs allèrent déjeuner.

A 14h00 le travailleur est revenu après avoir emmené chez lui toutes les pièces démontées et ramené la chèvre et les sangles. Le bloc est alors sorti de la caisse sans avoir même à enlever le capot. A 14h30, le C15 repartait avec son chargement. Il était alors déchargé et l'ensemble des pieces étaient rangées.

Il était alors 15h30 ; à l'heure actuelle les pièces demontées sont dèjà nettoyées à l'essence, plus pour les assécher (dégraisser) que pour les nettoyer. Le ventilateur vient d'ètre démonté et doit être repeint. Il ne l'avait pas été la 1ère fois !

A l'examen du moteur il apparait d'ores et dèjà que des remontées d'huile se produisaient sur les pistons ce qui prouve que les pistons et les chemises sont fatigués et à remplacer. Si le travailleur n'a pas autre chose à faire ce soir il envisage, après souper, de démonter le bloc pour voir quel axe de piston faisait du bruit.

Quant à moi qui n'ai rien fait, je suis exténué !

19 janvier 2006

Saga du démontage (1er épisode - 19/01/2006)

J.C. a débarqué sur le coup de 16h30 sa caisse à outils dans son C15. Après avoir démarré la voiture avec des cables (et son C15), il l'a fait chauffer une dizaine de minutes. Elle a eu du mal à arrèter de fumer (essence noire et vapeur blanche). Il a ensuite vidangé le radiateur puis le bloc moteur. On a conservé le quatre saison car il était encore bon. Ensuite il a vidangé l'huile du moteur ; elle était toute noire, ce qui prouve que le moteur (pistons et chemises) est fatigué malgré les segments que l'on avait changé deux ans auparavant. Enfin, il a démonté le radiateur et ses durites puis a démonté les cables de la batterie pour qu'il n'y ait pas d'étincelles !

Après s'être lavé les mains, il a savouré deux verres de porto et est parti vers 18h30.

Demain il vient le matin vers 8h30 pour "tomber" le moulin et compte que ce sera fait pour midi. S'il ne vient pas le matin, il viendra l'après-midi.

18 janvier 2006

Le début de l'aventure (18/01/2006)

Si on m'avait dit en 1960, lorsque j'ai acheté d'occasion ma 2ème voiture (la 1ère, 2 ans plus tôt, était une Citroën AC 3 cabriolet de 1923 - déjà une voiture de collection de 35 ans à l'époque), que j'écrirai 46 ans plus tard un article sur cette voiture, je ne l'aurai pas cru. C'est en effet cette 203 A de 1951 qui m'a fait acquérir ma 203 actuelle ! Je ne l'ai pourtant gardée que 2 ans, mais au cours des 30.000 Km effectués à son bord, j'avais gardé un bon souvenir de sa douceur de direction et de sa facilité de conduite en ville. Aussi lorsqu'en 1974 des cousins de ma mère, agriculteurs de leur état, m'annoncèrent qu'ils allaient mettre à la casse leur 203, qui avait toujours dormi en garage, sous prétexte que le moteur devait être refait (il fumait plus que moi-même à l'époque). Je n' hésitais pas et j'achetais cette 203 pour la somme de 500 francs de l'époque. Ce fut mon obole pour l'achat par mes cousins d'une "quatre ailes" plus adaptée aux transports agricoles avec ses 5 portes.

Je suis donc devenu l'heureux propriétaire d'une 203 "de famille" et de collection il y a maintenant 32 ans ! Ça ne nous rajeunit pas n'est-ce pas Président ! Ce bijou, immatriculé alors 760 CP 86 et acheté neuf en Loire Atlantique sous le N° 553 CG 44, fut alors stocké dans une grange (une vraie !) pendant 28 ans avant que mon travail professionnel ne s'arrête et que me vienne une idée de remise en route.

"Poussé" par mon dernier fils qui se mariait en septembre 2003 je refis en catastrophe la culasse, les freins, et les chromes (entre autres) et conduisit les jeunes époux à l'église en 203. Vous remarquerez qu'ils n'ont pas voulu se marier en Citroën anciennes dont je possède aussi quelques exemplaires ? Peut-être ne présentaient-elles pas un caractère suffisamment adapté à leur style de vie ? (Je n'ai pas osé écrire bourgeois !)

Pour plus de renseignements se reporter au très bon journal de mon ami J.J. Dupuis (GAZOLINE), et en particulier le N°96 de 12/2003.

7oo Km plus tard, en décembre 2003, alors qu'il allait être procédé au resserrage de la culasse, un bruit, provenant du milieu du moteur, s'est manifesté ! Un axe de piston s'était mis à claquer et de plus des remontées d'huile se manifestaient par une belle et légère fumée odorante bleue ! (un segment racleur ne raclait plus). Un malheur n'arrivant jamais seul, je fus affligé de ce que l'on appelle une longue maladie ; celle-ci se traduisit par une longue opération qui me laissa absent des concentrations et des voitures anciennes pendant plus d'un an.

Maintenant que je suis guéri (Eh oui ça peut arriver et il faut y croire ! C'est pour cela que je vous le dis), je viens de faire rouvrir le ventre à cette 203 dont le propriétaire est un des plus anciens possesseurs et Zamoureux de ce type de voitures.

Ayant 3 enfants dont les professions n'ont rien à voir avec la mécanique, je me suis éfforcé de tenir, au jour le jour, pour leur "éducation", le journal de cette suite de restauration sous forme d'un blog familial... C'est ce texte expurgé des réponses et questions diverses plus ou moins sérieuses, et remis en forme que j'ai proposé à notre Président.